Violente explosion à Saint-Roch-de-l’Achigan : trois personnes manquent toujours à l’appel

Photo Pierre Laurent

Au moins trois personnes manquaient toujours à l’appel, sur l’heure du midi, le 13 janvier,  à la suite de la violente explosion qui a complètement détruit un poste de distribution de mazout, en fin d’avant-midi, la veille, à Saint-Roch-de-l’Achigan.

En point de presse, en fin d’avant-midi, les autorités ont fait le point sur la situation. « Une des priorités pour nous a été d’entrer en contact avec les familles de ces gens-là et de les informer des étapes qui étaient à venir », a indiqué la sergente Éloïse Cossette, porte-parole de la Sûreté du Québec.

Dès que la SQ  a pris possession de la scène, les policiers ont pu faire certaines observations. Ils ont tenté de protéger la scène le plus possible contre les éléments de la nature. Les techniciens en scène d’incendie poursuivront ce travail tout au long de la journée, avec l’aide de pathologistes du Laboratoire de sciences judiciaires et de médecine légale ainsi que la CNESST.

« Le travail est complexe puisque la scène est très grande. Il y a eu explosion et effondrement de bâtiment. Les débris se sont retrouvés empilés les uns sur les autres. Il y a aussi toujours présence de produits dangereux pour les intervenants qui doivent fouiller les décombres. On doit aussi penser à la sécurité de ceux-ci. Il y a beaucoup de travail de planification à faire », a ajouté la sergente Cossette.

Le travail d’expertise risque de durer plusieurs jours. Il est même possible et envisagé qu’un chapiteau soit érigé dans la journée de samedi (14 janvier) pour protéger l’intégrité de la scène.

C’est l’Escouade des Crimes Majeurs de la SQ qui mène l’enquête. À ce stade-ci, il n’y a aucun élément criminel ni suspect. Les policiers travaillent en vertu de la loi sur le Coroner.

Le ministre de la Sécurité Publique, François Bonnardel, la ministre responsable de la région de la région de Lanaudière, Caroline Proulx, le député provincial de Rousseau, Louis-Charles Thouin, ainsi que le député fédéral de Montcalm, Luc Thériault, sont tous venus apporter leur soutien au maire de la municipalité, Sébastien Marcil, ainsi tous les citoyens et citoyennes. « Pour nous, c’était important d’être ici ce matin pour supporter la communauté. Si vous avez besoin de quoi que ce soit, le gouvernement sera présent »,  a précisé M. Bonnardel.

« J’aimerais remercier les centaines de témoignages qu’on reçoit de partout au Québec depuis les dernières heures. Ça fait du bien. Les Achiganois et Achiganoises vous remercient  du fond du cœur. C’est très difficile ce qui se vit actuellement, car il y a de l’attente et elle est longue. Mais le contexte fait en sorte que le travail ne peut pas se faire », a  ajouté, en larmes, le maire Sébastien Marcil, toujours sous le choc.

Rappel des faits

Rappelons que la déflagration, suivie de l’incendie, s’est déclarée vers 11 h 17, le 12 janvier, dans un bâtiment commercial du rang Rivière-Nord, chez Propane Lafortune.

Il y a eu embrasement généralisé de la bâtisse. Les trois personnes manquantes sont toutes des employés de l’entreprise touchée par le sinistre.

Photo Pierre Laurent

Au moins une cinquantaine de pompiers de la MRC de Montcalm, Rawdon, Repentigny, Saint-Charles-Borromée, Saint-Lin-Laurentides et Sainte-Julienne ont participé à l’intervention. L’incendie a été maîtrisé vers 20 h 30.  Le service de sécurité incendie de la MRC de Montcalm s’est alors retiré du site afin de laisser place à la Sûreté du Québec afin que le corps policier puisse débuter son enquête.

Par prudence, les pompiers ont travaillé en non-intervention, au départ, en raison du grand risque d’explosion. Au moment d’écrire ces lignes, cette prudence a été de mise durant toute l’intervention afin d’éviter que les eaux de ruissellement viennent contaminer la rivière l’Achigan. D’ailleurs, Urgence Environnement s’est rendu sur place et suit la situation de près, tout comme le centre des opérations gouvernementales.

Pour le moment, on ignore la cause du sinistre et s’il y des blessés ou des décès. En raison du risque de déflagration, une cinquantaine de résidences situées dans un rayon d’un kilomètre ont été évacuées. Toutes les personnes évacuées ont pu réintégrer leur domicile vers 18 heures, le même jour.

Notons enfin que la famille Lafortune, propriétaire de l’entreprise, a fait une brève déclaration, en début de soirée, le 12 janvier.

« Ce matin, une explosion et un incendie ont eu lieu dans l’un de nos bâtiments, situé à Saint-Roch-de-l’Achigan. Nous avons rapidement communiqué avec les services d’urgence et nous avons offert toute notre collaboration aux autorités. Nous sommes profondément bouleversés par cet évènement et nous suivons la situation de près. C’est la première fois en 60 ans que notre entreprise vit une telle épreuve. Nous sommes de tout cœur avec nos employés, leurs familles et tous ceux qui pourraient être touchés par cette situation difficile. Nous laissons les autorités effectuer leur travail, et nous partagerons davantage d’information lorsque possible. »

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