Réagissant à la récente sortie de l’UPA appellant à une intervention urgente et vigoureuse du gouvernement fédéral quant aux inquiétantes prévisions sur le revenu net agricole québécois, le porte-parole du Bloc Québécois en matière de d’Agriculture, d’Agroalimentaire et de Gestion de l’offre, Yves Perron, réclame qu’Ottawa réponde sans tarder à ce signal d’alarme.
« C’est maintenant au tour d’Agriculture et Agroalimentaire Canada de faire état de la situation plus que critique qui prévaut en agriculture. C’est une chute de 86,5% des revenus agricoles nets qui est anticipée par le ministère en 2024, les revenus étant d’abord passés de 959 M$ en 2022 à 487,1M$ en 2023, tandis que l’on prévoit qu’ils chuteront à 66M$ en 2024! À quel moment le gouvernement va-t-il enfin intervenir? Quand nous n’aurons plus de production locale? », s’inquiète Yves Perron.
Yves Perron signale que des cris d’alarme sont lancés depuis déjà plusieurs années par le monde agricole, sans réponse sérieuse du monde politique. « Les coûts des intrants ont explosé, les frais d’intérêts aussi dans ce secteur hyper endetté, tandis que nous augmentons continuellement les exigences et la quantité de bureaucratie exigée. À un moment donné, il faudra réaliser que ce qui est demandé à nos producteurs agricoles n’a plus de sens. Il faut revoir collectivement et de toute urgence la façon dont nous gérons les risques en agriculture. Il faudra inévitablement plus de collectif », estime M. Perron.
« Les producteurs tombent graduellement au front et c’est inacceptable. Si nous avons vraiment la prétention de de vouloir assurer notre autonomie alimentaire, nous devons faire preuve de plus de sérieux et de plus d’écoute. Asseyons-nous avec les acteurs du milieu et les différents palliers gouvernementaux et soyons innovants. Il faut un programme d’urgence maintenant; ça presse! Il faut aussi immédiatement entamer les travaux afin de trouver des solutions permanentes à la crise actuelle. Les programmes d’assurance sont désuets et il faut les revoir. Commençons par ça », conclut Yves Perron.