La MRC de Rouville exprime d’importantes préoccupations face aux récentes restrictions imposées au Programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET).

Le plafonnement à 10 % des postes à bas salaires, la réduction des permis de travail à un an et la complexification des démarches administratives fragilisent directement nos industries, minent la cohésion sociale et ternissent l’image du Québec comme destination accueillante pour les talents internationaux.

Acteur clé du développement économique et social, la MRC de Rouville constate chaque jour que ces travailleurs sont essentiels à la vitalité de notre territoire. Dans un contexte de pénurie persistante de main-d’œuvre, limiter leur présence revient à freiner la production, retarder les investissements et mettre en péril l’avenir de nombreuses entreprises qui font vivre nos municipalités. Ces mesures compromettent aussi les aspirations de personnes qui, ayant souvent tout laissé derrière elles, avaient choisi de s’installer durablement ici, d’apprendre le français et de contribuer pleinement à la vie de nos communautés.

Notre conseillère aux relations interculturelles, Roxanne Fyfe, a représenté la MRC de Rouville dans diverses consultations pour faire valoir la réalité de notre territoire. À travers ses présences, elle y a notamment porté la voix des employeurs et des travailleurs touchés par les mesures afin que leurs préoccupations soient entendues et prises en compte.

Des conséquences concrètes pour nos entreprises

À titre d’exemple, NRC Industries, à Saint-Paul-d’Abbotsford, pourrait perdre jusqu’à 12 travailleurs étrangers temporaires au courant de l’année 2026. Dans notre réalité locale, chaque poste compte : derrière chaque emploi menacé, ce sont des contrats, des projets d’expansion et des emplois québécois qui sont directement mis en péril.

Ces mesures dissolvent peu à peu le tissu social qui nous unit. Les travailleurs étrangers temporaires dynamisent notre économie locale, contribuent à la stabilité de nos entreprises et participent à la vie communautaire.

Un appel à la mobilisation pour une vision adaptée aux réalités régionales

En pleine période d’incertitude économique, il est inacceptable de créer une seconde crise en privant nos industries de l’accès au PTET. Ce dont nous avons besoin, c’est d’une politique migratoire prévisible, humaine et étroitement arrimée aux réalités régionales.

Alors que plusieurs entreprises de notre territoire craignent de perdre une part importante de leurs travailleurs étrangers temporaires, la MRC de Rouville demande, à court terme, l’instauration d’une clause de droits acquis qui permettrait à ceux déjà établis au Québec de poursuivre leur emploi dans nos industries.

Pour terminer, La MRC de Rouville soutient pleinement les revendications de la Fédération québécoise des municipalités (FQM) et demande l’annulation des modifications récentes au PTET, le retour à des permis de travail d’une durée de deux ans ainsi que la reconduction du traitement simplifié dans les zones rurales.

À propos de la MRC de Rouville

Située au Cœur de la Montérégie, la MRC de Rouville dessert une population de 39 422 personnes réparties sur le territoire des huit municipalités qui la composent : Ange-Gardien, Marieville, Richelieu, Rougemont, Sainte-Angèle-de-Monnoir, Saint‑Césaire, Saint-Mathias-sur-Richelieu et Saint‑Paul-d’Abbotsford.