La Ville de Salaberry-de-Valleyfield a dévoilé, avec ses pépinières partenaires, une stratégie de promotion des plantes indigènes du Québec, bénéfiques pour la biodiversité. Ensemble, ils veulent convaincre qu’intégrer des plantes indigènes dans ses plates-bandes est un choix ingénieux.
Les Serres Michaud et Le Centre de jardin Brisson ont répondu à l’invitation de partenariat de la Ville pour mettre de l’avant les plantes indigènes. En 2022, ces pépinières ont ajusté leurs commandes afin de rendre accessibles ces plantes méconnues et sous appréciées, parce qu’elles poussent dans la nature, et qui étaient presque introuvables sur le territoire. « La promotion des plantes indigènes passe par leur identification, le partage d’information à leur sujet et leur accessibilité. Nous avons mis sur pied une stratégie qui inclut une signature visuelle « Plantes indigènes, un choix ingénieux », des fiches d’information par plante, de l’affichage chez les pépinières, du contenu Web et de la promotion de ce partenariat. L’objectif est d’influencer le comportement des citoyens et qu’ils intègrent des plantes indigènes à leurs aménagements », a expliqué Magali Joube, conseillère en communication à la Ville.
Avec cette approche, la Ville souhaite influencer les critères esthétiques des aménagements horticoles et encourager les citoyen, le marché de l’horticulture et les professionnels du paysagement à miser sur ces plantes. « Depuis le début du printemps, nous avons une forte demande aux serres pour des plantes indigènes. Nous renseignons des clients qui se questionnent sur leurs vertus et sur leur disponibilité », a commenté Karine Michaud des Serres Michaud.
Les forces des plantes indigènes
Les plantes originaires du Québec, dites indigènes, sont naturellement présentes dans la nature et donc adaptées au climat local. « Parce qu’elles font partie de l’écosystème depuis toujours, elles sont les plus utiles à la biodiversité : elles jouent un rôle indispensable auprès de la faune, des pollinisateurs et de la santé du sol et de l’eau. Elles sont aussi très résilientes, très fortes et permettent de développer notre filet de biodiversité. C’est pour toutes ces raisons qu’elles sont un moyen d’adaptation face aux changements climatiques, sans oublier qu’elles sont un pilier du patrimoine collectif », a expliqué Marie-Lou Lacasse, conseillère en environnement à la Ville de Salaberry-de-Valleyfield. Francine Blais, du Centre de jardin Denis Brisson, a ajouté que « ces plantes s’implantent à merveille et facilement dans les plates-bandes et ont l’avantage de nécessiter peu d’entretien, moins d’eau et moins de fertilisants! »
Un projet, plusieurs effets
Pour le maire de Salaberry-de-Valleyfield, Miguel Lemieux, ce partenariat est un exemple de projet municipal intégré puisque ses retombées sont décuplées : « La promotion des plantes indigènes se fait au profit de l’achat local et du rayonnement de notre Ville. Nous nous positionnons comme chez de file en matière de biodiversité avec nos aménagements paysagers indigènes, nos animations dans les écoles, la promotion des pelouses fleuries et, bien entendu, la lutte contre l’usage des pesticides. J’ajouterais que le moment est parfait, à la veille de la fête nationale, pour parler des plantes d’ici. Elles font partie de notre patrimoine et nous devons apprendre à les connaitre. »