Ménopause et perte de libido : évaluez votre situation !

Crédit Pascale Piquet

La libido, pour certaines personnes, est un cheval fougueux, surtout au début de votre vie sexuelle : quand vos hormones, homme ou femme, prennent les commandes « tassez-vous les peureux ! » (Comme on dit au Québec !). Si la nature vous encourage à vous reproduire, vous éprouvez cependant des difficultés à les contrôler et vos hormones vous poussent souvent vers n’importe qui, pour faire n’importe quoi. Puis, pour des raisons diverses et variées, la libido peut prématurément ou avec le temps, s’essouffler, voire démissionner… La ménopause est souvent accusée de ce méfait, quand le désir sexuel a déserté. Est-elle vraiment systématiquement responsable du calme plat qui règne dans votre couple au niveau des galipettes neutralisant toute envie de batifoler avec votre partenaire de vie ?

Quand j’étais étudiante, dans la vingtaine, une jeune fille me confia qu’elle venait de vivre sa première expérience sexuelle avec son petit copain (qu’elle connaissait depuis plusieurs mois). Elle me tint ce discours, dégoutée : « Si c’est ça le sexe, je n’y retourne pas ! ». Quand une femme connaît une mauvaise première expérience et que la suite ne lui est pas plus favorable, n’atteignant jamais l’orgasme ou très peu, les relations intimes ne seront jamais sa priorité. Ce sera plutôt et seulement, instinctivement, une manière d’attirer un compagnon dans sa vie. Quand vous rencontrez une personne que vous croyez être la bonne, le sexe s’invite fréquemment dans votre lit (ou ailleurs !) parce que la peur de la solitude s’est endormie et que l’autre remplit le vide intérieur qui se creuse depuis votre naissance. Ce fameux vide qui s’agrandit après chaque échec amoureux.

Nous parlons effectivement de dépendance émotive. En fait, vous ne désirez pas vraiment la personne (bien que vous pensiez le contraire !) : vous célébrez le soulagement que vous éprouvez à l’idée de ne plus être seul et vous « fêtez » ça à travers la sexualité. Au début d’une relation, si la femme n’aime pas le sexe mais se donne à corps perdu pour attirer sa proie ou si elle est vaillante sur ce sujet et pense avoir trouvé le « bon », toutes deux perdront de l’intérêt (surtout quand elle a eu des enfants : monsieur reste sur le bord de la route parce que la progéniture remplit le vide que le père remplissait), le temps passant. La première finira par refuser de se sacrifier sur l’autel du devoir conjugal, bien contente de s’en débarrasser et la deuxième verra sa libido, contre sa volonté, inscrite aux abonnés absents…

Et quand la libido disparaît, la femme avancera toutes sortes de prétextes pour échapper au sexe. Certes, la ménopause est responsable des changements hormonaux ayant certaines répercussions : perte de cheveux, ongles cassants, sécheresse vaginale, entre autres, et, effectivement, parfois, perte de libido. La prise de médicaments affecte également le désir jusqu’à parfois le tuer. Cependant, il est important d’analyser votre situation conjugale pour juger si la ménopause est vraiment coupable… Elle est souvent innocente, bien qu’elle soit utilisée pour éviter les relations sexuelles avec un conjoint qui ne prend plus soin de lui ni de sa femme, et qui réclame une étreinte compulsive et rapide du style « bonjour madame, au revoir madame » en deux temps, trois mouvements sans avoir « préparé » sa femme. C’est certain que servir de poupée gonflable n’a aucun intérêt, surtout quand la pénétration brutale déclenche des irritations, des infections et toutes autres sortes de désagréments qui seront, cette fois-ci, de bonnes raisons de repousser les « assauts ».

Si vous êtes en diminution ou perte de libido, madame, posez-vous ces questions pour évaluer votre situation et les raisons de cette perte d’appétit :

  • Ai-je déjà désiré mon conjoint ?

Ce questionnement vous surprend peut-être : si vous saviez le nombre de femmes qui m’ont avoué n’avoir jamais désiré leur conjoint, voire aucun autre homme…

  • Ai-je été ou suis-je épanouie sexuellement avec mon conjoint ?

Certains hommes sont malhabiles ou n’ont pas été informés par leur compagne de ce qui leur plaît ou ne leur plaît pas : ils continuent donc à « suivre le même sentier » et comme madame fait semblant de jouir, ils pensent bien faire.

  • Quelle est ma vision du sexe ?

Si c’est quelque chose de désagréable, peut-être est-ce parce que vous n’êtes jamais tombée sur un amant expérimenté, respectueux et généreux. Un homme qui vous « prend » sans ne jamais rien vous donner vous dégoûte du sexe. Il faut également tenir compte des fausses croyances inculquées dans votre enfance (ex. : le sexe, c’est sale) ou pire, si vous avez subi des abus sexuels par le passé.

  • Admirez-vous votre conjoint ?

En plus de la confiance, du respect et de la complicité, la réussite d’un couple repose également sur l’admiration réciproque. Si vous ne l’admirez plus ou ne l’avez jamais admiré, la libido prend la clef des champs !

  • Lisez-vous, dans les yeux de votre conjoint, un désir spirituel, intellectuel et sexuel ?

Il est important d’être attirée par votre conjoint à ces trois niveaux et réciproquement. Pour beaucoup, la relation a pris ses racines dans le sexe uniquement (pour fêter la fin du célibat !), occultant le spirituel et l’intellectuel, ce qui ronge progressivement la relation.

  • Trouvez-vous toujours votre conjoint beau et désirable ?

S’il s’est vraiment laissé aller (et je ne parle pas de vieillir !), s’il se néglige et que son physique n’a plus rien d’attirant à vos yeux, comment voulez-vous que votre libido se déchaîne ? Elle a pris ses jambes à son cou !

  • Est-ce que votre conjoint vous manifeste de l’attention, de l’intérêt et vous fait des compliments ?

Les attentions de l’un envers l’autre, dans un couple, sont la manifestation de l’intérêt que l’on se porte réciproquement. Tous ces petits gestes signifient : « Je suis heureux/se que tu sois dans ma vie et je t’aime ». Quand vous vivez en « coloc » et chacun pour soi, vous vous tournez le dos autant dans la vie que dans le lit. La libido n’a plus sa place.

  • Est-ce que vous aimez votre conjoint comme un ami et non plus comme un amant ?

L’être humain en manque d’affection a tendance à « copuler » et à vouloir former un couple avec la première personne avec laquelle il se sent bien. Pourtant, vous étiez faits pour être amis et non amants, ni pour être en couple. Quand c’est le cas et que vous décidez de vous séparer, ça se passera en bonne intelligence parce que vous vous aimez, mais pas d’amour, d’amitié. L’amitié, à mes yeux, c’est l’amour sans le sexe.

Certes, la ménopause peut être responsable, avec les changements hormonaux, de la perte de libido, dans un couple VRAIMENT amoureux. Cependant, il se peut parfaitement qu’elle soit innocente et que le feu couve toujours sous la braise, mais que votre conjoint et vous-même ne fassiez plus rien pour rallumer le feu. Vous croyez alors que votre libido a démissionné et que votre vie sexuelle est éteinte à jamais. Alors, je vous propose ce petit exercice, pour celles qui ont aimé le sexe : imaginez dans votre lit, un homme qui vous plaît, qui vous respecte, qui vous aime, et qui plus est, est un excellent amant… Ou votre chanteur, acteur préféré ou autre fantasme dans votre lit ! Ou encore mettre du piment dans votre couple ou faire des galipettes d’une tout autre façon. Est-ce que ça réveille votre libido, juste en l’imaginant ? Quant aux femmes qui n’ont jamais aimé le sexe, c’est certain que l’homme est synonyme de dégoût. Game over. La partie est finie. N’ayant jamais connu la libido, mais uniquement le douloureux devoir conjugal, quand elles peuvent s’en défaire soit en redevant célibataire, soit en accusant la ménopause, il est naturel et logique qu’elles se libèrent de cet aspect de leur vie. Cependant, quand les hasards de la vie vous font rencontrer l’homme qui vous fera changer d’avis, peu importe votre âge, la partie redémarre sous de meilleurs auspices !  J’ai vu le cas dans ma clientèle féminine : jouir enfin à 60 ans passés !

Avant de déclarer le décès de votre libido, alors que vous êtes ménopausée (ou pas !), ayant déjà aimé le sexe, cherchez donc comment la réactiver avec votre conjoint (ou par vous-même !) en lui faisant des propositions coquines. Et si votre relation ne vous anime plus du tout, imaginez donc l’homme parfait à tous niveaux dans votre lit. Peut-être que c’est votre relation de couple qui est morte et non votre libido qui pourrait se réveiller spontanément avec le bon amant…

Mon conseil : lisez « Si la libido pouvait parler… » (Béliveau éditeur) pour valider s’il est encore possible que le bouche-à-bouche ramène votre libido à la vie et dites-moi si votre corps s’est vraiment endormi…

Pascale Piquet, la spécialiste de la dépendance affective et du bonheur !

Tous les détails des coachings : www.pascalepiquet.com

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