Dans le contexte déficitaire du financement du transport collectif, exo annonce des mesures exceptionnelles pour boucler son budget et maintenir l’offre de service en 2024.
Les faits saillants du budget 2024 d’exo
- L’offre de service de 2024 demeurera équivalente à celle de 2023 ;
- Exo réduira ses dépenses récurrentes de 14,3 M$ ;
- Malgré ces réductions, les charges d’exploitation augmenteront de 34,8 M$ en 2024 ;
- Alors que la rémunération obtenue de l’ARTM est de 421,2 M$ pour opérer ses services, exo fait tout de même face à un manque à gagner de 27,7 M$ ;
- Pour équilibrer le budget 2024, exo utilisera de manière exceptionnelle 27,7 M$ des montants affectés à la dette à long terme.
Des conséquences à long terme sur le maintien des actifs
Exo présente une prévision budgétaire équilibrée pour 2024 grâce à l’utilisation exceptionnelle d’un montant de 27,7 M$ initialement affecté à la dette à long terme.
Provenant de ces mêmes montants, une contribution extraordinaire de 50 M$ d’exo est effectuée au cadre financier métropolitain de l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM) pour l’année 2024. Il a été convenu que l’utilisation de ces fonds est exceptionnelle dans un contexte de déficit majeur du financement du transport collectif.
L’utilisation du 27,7 M$ pour compenser le manque à gagner au budget d’exo et de 50 M$ en contribution au cadre financier métropolitain est une solution de dernier recours, aura un impact considérable sur la capacité future à financer le maintien des actifs du matériel roulant d’exo, puisque les sommes nécessaires sont réduites d’autant.
Les montants affectés à la dette à long terme ne représentent pas des liquidités disponibles pour exo. Ce sont plutôt des excédents comptables théoriques provenant de la répartition des actifs et des passifs de l’Agence métropolitaine de transport (AMT) selon leurs valeurs comptables lors de la création d’exo le 1er juin 2017.
Augmentation des coûts d’exploitation en raison de l’inflation
Exo évalue l’augmentation de ses coûts d’exploitation à 34,8 M$ pour offrir un service équivalent à celui de 2023. Ces coûts augmentent plus rapidement que les sources de revenus mises à la disposition d’exo.
L’augmentation découle majoritairement de facteurs économiques externes hors du contrôle de l’organisation, dans un contexte de forte inflation. Elle est notamment causée par la hausse du coût du carburant, du coût des pièces du matériel roulant et des coûts de certains contrats d’exploitation. Des changements à la réglementation ferroviaire fédérale entrainent également une augmentation significative des coûts d’exploitation.
Réduction des dépenses de 14,3 M$
Bien qu’exo ait démontré depuis les dernières années que l’optimisation des dépenses fait partie de ses pratiques d’affaires, une réduction additionnelle des dépenses courantes de 14,3 M$ est effectuée en 2024. Cette réduction importante n’affecte pas l’offre de service.
Par exemple, des travaux de mise à niveau d’infrastructure et des initiatives de nature technologique sont reportés ou annulés. Des activités d’entretien et de gardiennage des sites d’exo sont également réduites. La sécurité des clients et des employés étant une priorité pour exo, elle ne sera jamais compromise par ces décisions.
La masse salariale est réduite de 4,5 M$ sur une base annuelle pour refléter les efforts de priorisation et de ralentissement des projets et des activités. En effet, certains postes vacants ne seront pas pourvus et certaines activités seront regroupées afin de créer des synergies internes en optimisant nos ressources humaines.
Malgré ces mesures importantes, il n’y a pas de marge de manœuvre pour bonifier ou développer de nouveaux services en 2024.
« Comme toujours, la performance et la rigueur ont guidé nos décisions concernant le budget 2024 d’exo. Les excédents comptables étaient jusqu’à maintenant affectés au financement de la dette à long terme d’exo pour assurer le financement du maintien des actifs. Il s’agit donc d’une solution de dernier recours pour équilibrer le budget d’exo et le cadre financier métropolitain. Il sera nécessaire que le prochain cadre financier du transport collectif prenne en compte les besoins en maintien d’actifs d’exo », souligne Josée Bérubé, présidente du conseil d’administration d’exo.
« Nous démontrons, encore une fois, que notre modèle d’affaires unique dans la région métropolitaine est agile. Dans le contexte d’un déficit majeur du financement, nous avons été en mesure de prendre les actions nécessaires pour maintenir l’offre de service au niveau de 2023. Nous demeurons optimistes de pouvoir mettre de l’avant nos initiatives innovantes de développement de l’offre de service au cours des prochaines années. Pour y arriver, le prochain cadre financier devra être suffisant, prévisible et pérenne pour pouvoir répondre aux besoins criants de mobilité durable des citoyens des municipalités des couronnes », conclut Sylvain Yelle, directeur général d’exo.