Lorsque Florence K avait 18 ans et qu’elle avait comme boulot étudiant de jouer du piano dans un restaurant du Vieux-Montréal, elle est tombée sur un cahier de partitions des plus grands titres du compositeur brésilien Antônio Carlos Jobim. Immense coup de foudre. À partir de ce moment-là, elle s’est mise à enchaîner soir après soir les fameux Girl from Ipanema, One note Samba, Desafinado et bien d’autres monuments.
« Jamais je ne me suis lassée de les entendre chanter l’amour, la joie, la nostalgie, la « saudade », la tristesse, la fête, la nature, Rio, les petits et grands aléas de la vie… Et bien que j’aie souvent inséré certains de ses bijoux musicaux dans mes spectacles ou mes albums, j’ai toujours chéri le rêve d’enregistrer un album complet de la musique de Jobim. Ce rêve est devenu réalité l’année dernière, alors que le guitariste belge Nicolas Fizsman se trouvait de passage au studio de mon ami, le réalisateur et ingénieur de son Nick Petrowski. Ce dernier m’a appelée pour me dire qu’il fallait absolument que je vienne enregistrer quelque chose avec eux et que le répertoire de Jobim serait de toute beauté entre ses doigts. Trois jours plus tard, c’était chose faite. Le jeu de guitare de Nicolas était trop beau, trop touchant, trop parlant pour que nous imaginions même un instant ajouter un band, des cordes ou quoi que ce soit d’autre sur la musique. Mais fidèle à mon instrument, j’ai tout de même parsemé ces airs bossa nova de quelques notes de piano ici et là », raconte l’artiste.
Laissant parler son âme à travers les plus belles mélodies brésiliennes qu’elle parcourt de sa voix chaleureuse, Florence K invite au rêve, au voyage, et souffle dans l’air un hommage où douceur, passion et limpidité s’entrelacent. De l’initiatrice Água de Beber jusqu’à la délicate Les eaux de Mars que Florence interprète en duo avec sa fille Alice, en passant par Take It Easy My Brother Charles — seule exception du lot de quatorze pièces, signée par Jorge Ben —, Brésil mon amour encapsule avec sobriété l’ambiance du début des années 1960, éclipse temporelle où la bossa nova a fait vibrer la planète entière.
Florence K sera en tournée à partir du mois de mars 2024 pour porter la beauté des chansons de Jobim, doublée de son goût pour la musique brésilienne, sur les scènes du Québec.
D’ici-là, vous pouvez retrouver Florence les 14 et 15 octobre prochains à la SAT à Montréal, où elle co-animera a conférence En équilibre en compagnie de Nessa Ghassemi-Bakhtiari. Les deux étudiantes au doctorat en psychologie à l’UQÀM aborderont la façon dont la créativité et l’écoanxiété peuvent cohabiter ensemble de manière à favoriser notre adaptation aux nouvelles réalités climatiques? À l’intersection entre la créativité, la gestion des émotions et les défis environnementaux contemporains, cette conférence ouvre de nouvelles perspectives sur le rôle que joue l’éco-anxiété dans la mobilisation pour la défense de l’environnement.
Billets : https://sat.qc.ca/fr/evenements/en-equilibre
Garota de lpanema (Session acoustique)À PROPOS
Florence K carbure depuis toujours à la musique et à l’écriture. Menant une fructueuse carrière de pianiste et de chanteuse depuis plus de vingt ans, elle a remporté plusieurs distinctions artistiques, dont deux Félix (ADISQ) et de nombreuses nominations aux prix Juno, pour l’un ou l’autre de ses dix albums. En 2015, à la suite d’un grave épisode dépressif, Florencepublie son premier livre, le récit Buena Vida (Libre Expression). Celui-ci devient rapidement un best-seller, traduisant par le fait même l’importance de discuter ouvertement de santé mentale. S’ensuivra l’ouvrage Nueva Vida : mener la danse avec le trouble bipolaire (Libre Expression, 2021). Elle rédige présentement son prochain livre, Quand ceux qu’on aime sont en détresse, en collaboration avec l’organisme Relief. Florenceest aussi à la barre de l’émission de radio hebdomadaire C’est formidable! sur les ondes de CBC Radio et de CBC Music.
Pertinente ambassadrice pour la déstigmatisation de la santé mentale ainsi que l’accessibilité aux soins en santé mentale, elle évolue actuellement au doctorat en psychologie clinique et en recherche à l’UQÀM, où elle s’intéresse aux liens entre la créativité et les troubles de l’humeur