La Ville de Saint-Hyacinthe, comme plusieurs autres villes du Québec et du Canada, fait partie des plus grands consommateurs d’eau potable au monde. Et contrairement à ce que l’on pourrait penser, cette ressource n’est pas illimitée. En plus de toutes les mesures déjà prises par la Ville pour assurer une saine gestion de l’eau potable sur le territoire, une modification du règlement actuel s’impose. C’est la raison pour laquelle le Conseil a décidé unanimement d’interdire l’arrosage des pelouses du 1er au 31 juillet prochain.
La modification au règlement prévoit également l’interdiction en tout temps de l’utilisation d’eau potable pour le lavage des entrées charretières, des stationnements et des trottoirs. Le lavage des patios ou des murs extérieurs d’un bâtiment ne sera permis qu’une (1) seule fois par année, entre le 15 avril et le 15 mai. Toutefois, le lavage de ces surfaces est autorisé lors de la réalisation de travaux de peinture, de construction, de rénovation ou d’aménagement paysager justifiant le nettoyage des entrées charretières, des trottoirs, des patios ou des murs extérieurs du bâtiment, selon les conditions prévues au règlement.
La préservation de la qualité de l’eau potable : une priorité à Saint- Hyacinthe
« Pendant les périodes de grande chaleur, nous observons une consommation record d’eau potable, au moment même où la rivière Yamaska, qui nous alimente, est à son niveau le plus bas. Nous accumulons alors un déficit en production, et les réserves diminuent. De plus, la qualité de l’eau brute en provenance de la rivière varie selon les conditions météorologiques. La turbidité peut notamment changer d’une journée à l’autre, affectant directement la qualité du traitement et la capacité de production », souligne Alexandre Lamoureux, directeur du Service du génie.
« En tant que communauté, nous avons une responsabilité d’assurer un avenir durable aux générations futures. Cet engagement passe notamment par des changements immédiats, qui ont des bienfaits à plusieurs niveaux. Il faut se rappeler qu’il y a un coût associé au traitement de l’eau, et qu’une utilisation non pertinente de cette ressource essentielle est donc à éviter. Nous sommes conscients que ce resserrement règlementaire suscitera peut- être des réactions et de la résistance. Toutefois, nous sommes convaincus que cette action est justifiée. Nous remercions d’avance tous les citoyens qui adhèreront à ce changement positif sur l’environnement », ajoute le maire de Saint-Hyacinthe, André Beauregard.
Des alternatives à l’utilisation d’eau potable à des fins d’arrosage
« Contrairement à ce que l’on pourrait penser, un gazon qui a jauni ou bruni en l’absence d’eau n’est pas mort. En effet, il peut rester en dormance pendant une période allant jusqu’à six semaines, sans en souffrir. Il retrouvera sa couleur verte dans les dix à quatorze jours après avoir reçu de l’eau à nouveau.
Pendant la période d’interdiction d’arrosage, il est conseillé d’éviter de piétiner la pelouse, puisque toute circulation intense risque de l’abimer. Il est également conseillé de ne pas la tondre trop courte (environ 8 cm) et de laisser les rognures de gazon sur votre pelouse après la tonte, afin de lui garantir un taux d’humidité plus élevé.
Une alternative intéressante à l’utilisation d’eau potable pour l’arrosage est d’installer un baril récupérateur d’eau de pluie sous une de vos gouttières et d’y faire descendre une chaine que l’eau suivra pour remplir le baril. D’ailleurs la Ville de Saint-Hyacinthe a instauré un programme de subvention pour l’achat de baril récupérateur d’eau de pluie, dont il est possible d’en apprendre davantage sur notre site Web », note Julie Gagnon, cheffe de la division environnement du Service de l’urbanisme et de l’environnement.
Il est important de noter que ce changement à la règlementation ne s’appliquera pas à l’arrosage du potager et des fleurs. Il sera également possible d’obtenir un permis auprès de la Ville pour l’arrosage d’une nouvelle pelouse.
