La Ville de Beauharnois se voit dans l’obligation de rectifier certaines affirmations inexactes publiées par Québécor, cette fois-ci le 20 août 2025 au sujet des travaux d’infrastructures liés au développement de son territoire et au futur centre de données de Google.
NATURE RÉELLE DES TRAVAUX
Contrairement à ce qui a été écrit, les travaux réalisés n’avaient pas pour seul but de « refaire un aqueduc pour Google ». Le projet comprenait plusieurs volets essentiels :
• Redimensionnement des conduites de collecte des eaux traitées : 2,62 M$ • Construction de bassins de rétention : 1,18 M$
• Redimensionnement de la conduite d’aqueduc existante : 675 000 $
• Électricité et éclairage : 110 000 $
Le coût total estimé du projet était de 4,58 M$ et le règlement d’emprunt approuvé par le MAMH était de l’ordre de 6,24 M$ (incluant contingences, taxes et honoraires). Le coût final des travaux? 5,13 M$, soit 1,1 M$ de moins que prévu.
CONTRIBUTION DE GOOGLE
Contrairement aux affirmations rapportées dans l’article :
La part de Google n’est pas basée sur une entente verbale, mais inscrite directement dans le règlement d’emprunt. Google doit assumer 31,33 % de l’ensemble des coûts via une taxe de secteur appliquée à son matricule foncier. Cela représente environ 1,6 M$, et cette contribution est exigible que le bâtiment soit construit ou non.
Les modalités de perception sont claires : en cas de défaut de paiement, la Ville a recours à la vente pour taxes. Les contribuables n’auront donc jamais à assumer la part de Google, contrairement à ce qui a été affirmé.
DÉVELOPPEMENT TERRITORIAL
Il est aussi inexact de dire que ces travaux étaient destinés exclusivement au centre de données. Ils étaient également nécessaires pour permettre le développement résidentiel et urbain prévu.
SUR LA QUESTION DE L’ÉMISSAIRE
L’option d’utiliser un ancien émissaire désaffecté, évoquée par un particulier, n’était ni techniquement optimale ni réaliste en raison :
- de l’état inconnu de la conduite (abandonnée depuis plus de 30 ans) ;
- de la contamination du terrain, sur lequel passe une partie de la conduite;
- de litiges de zonage en cours avec le propriétaire privé, dont une partie de la conduite traverse le terrain.
Deux études indépendantes confirment que la solution retenue par la Ville est la plus adéquate.
MISE AU POINT SUR LES PROPOS DU CONSEILLER
La Ville déplore que le conseiller municipal cité dans l’article s’aventure à commenter publiquement des dossiers hautement techniques et financiers sans disposer de l’expertise ni de l’information complète.
Ses interventions, loin d’éclairer le débat, sèment plutôt la confusion et inquiètent inutilement la population. Les données exactes lui ont d’ailleurs été expliquées à plusieurs reprises, notamment récemment en séance, ce qui rend d’autant plus regrettable la diffusion d’affirmations inexactes.
Contrairement à ce qui a été rapporté, la Ville est tout à fait en mesure de répondre aux médias. Dans ce cas précis, le journaliste a communiqué avec l’administration municipale en pleine période de vacances estivales et seulement quelques heures avant la tenue d’une séance du conseil.
La Ville avait proposé de fournir une réponse complète la semaine suivante, afin d’assurer une information juste et détaillée. Malheureusement, l’article a été publié sans attendre ce retour officiel, ce qui contribue à la diffusion d’une information partielle et imprécise.
TRANSPARENCE ET RIGUEUR
La Ville de Beauharnois réitère son engagement à gérer les finances publiques avec rigueur et à communiquer avec transparence. Elle est pleinement confiante dans le processus encadré par le règlement d’emprunt et suivra de près la réalisation du projet de Google, qui a confirmé sa volonté d’aller de l’avant dès que les autorisations d’Hydro-Québec et du gouvernement seront obtenues.