À peine quelques semaines après son arrivée à la Chambre des communes, le député de Repentigny et porte-parole du Bloc Québécois en matière d’Environnement et changements climatiques, Patrick Bonin, a été élu vice-président du comité permanent de l’Environnement et du développement durable (ENVI).
Détenteur d’une maîtrise en science de l’environnement et d’un diplôme d’études supérieures en éducation relative à l’environnement, Patrick Bonin cumule plus de 22 ans d’expérience dans le domaine. Il a notamment œuvré pendant plus de 12 ans au sein de Greenpeace, avant de se joindre au Bloc Québécois. Il se dit profondément honoré de la confiance que lui accordent ses collègues parlementaires : « Je m’engage à remplir ce rôle avec rigueur, de façon constructive, mais sans complaisance. Le gouvernement Carney doit être tenu responsable de ses choix, notamment d’avoir relégué la lutte climatique au second plan au profit des pétrolières et des gazières. »
Ce nouveau rôle représente pour lui une occasion concrète d’influencer les travaux parlementaires sur les enjeux environnementaux les plus pressants de notre époque, comme la crise climatique, la perte de biodiversité et la pollution plastique. Le contexte parlementaire actuel accentue l’importance de cette nomination. Le Bloc Québécois détient la balance du pouvoir au sein des comités puisque ni le NPD ni le Parti vert n’ont obtenu le statut de parti reconnu à la Chambre, faute d’avoir atteint le seuil minimal de 12 députés.
« Dans ce contexte minoritaire, les libéraux et les conservateurs ne peuvent faire avancer leurs dossiers sans l’appui du Bloc, à moins de s’entendre entre eux. Les élus du Bloc Québécois auront donc un rôle déterminant à jouer en comité pour défendre les intérêts du Québec et de l’environnement. Un pouvoir important, qui vient avec de grandes responsabilités », précise M. Bonin.
« Le travail en comité parlementaire est fondamental. Ce sont les comités qui sont chargés d’étudier et d’amender les projets de loi et ils ont donc une influence directe sur les outils permettant de protéger l’environnement et la santé des gens. Ce sont dans les comités parlementaires que nous allons au fond des choses, que nous convoquons et interrogeons des experts, des scientifiques, des chefs d’entreprises, des groupes citoyens et de nombreux autres de manière à faire la lumière sur les enjeux et proposer des solutions concrètes pour régler les enjeux environnementaux. Les comités font également des études sur des enjeux sélectionnés et produisent des rapports et recommandations. C’est là que se joue une grande partie de la vie démocratique, et je suis déterminé à mettre mon expérience au service de ces débats essentiels », ajoute l’élu de Repentigny.
Dès le retour du parlement en septembre, les comités parlementaires auront à se pencher sur de nombreux enjeux qui risquent malheureusement d’être chamboulés par la mise en œuvre du controversé projet de loi C-5.
« Avec son projet de loi C-5, le gouvernement, avec l’appui des conservateurs, s’est donné les moyens d’affaiblir significativement les évaluations environnementales, tout en permettant au gouvernement fédéral de suspendre par décret des lois essentielles comme la Loi canadienne sur la protection de l’environnement, la Loi sur les espèces en péril, la Loi sur les pêches ou encore le Règlement sur les mammifères marins. Et ce, sous prétexte de projets dits d’ »intérêt national ». C’est une dérive autoritaire digne de Donald Trump que le Bloc Québécois dénonce fermement. Nous serons vigilants. Le Québec ne peut pas être mis devant le fait accompli par des décisions centralisatrices qui servent les pétrolières. Le travail des comités, c’est notre meilleure chance de contrer ces reculs », conclu Patrick Bonin.
