En action pour un approvisionnement durable en eau potable : Les maires du comité régional des lagunes interpellent le premier ministre

Photo courtoisie

C’est une première dans l’histoire du dossier des lagunes de la région de Mercier avec le ralliement des cinq municipalités impactées par la contamination des eaux souterraines, formant ainsi une seule voix en tant que Comité régional des lagunes.

Les quatre municipalités de la Régie Intermunicipale d’Aqueduc de la Vallée de la Châteauguay (RIAVC), soit la Ville de Mercier, Sainte-Martine, Saint-Isidore et Saint-Urbain-Premier, ainsi que la Ville de Châteauguay se rallient et demandent au Gouvernement du Québec d’assumer les coûts associés aux investissements qui s’imposent pour entretenir le réseau d’aqueduc existant et mettre en place les infrastructures requises afin d’atteindre une autonomie locale et d’assurer un approvisionnement en eau potable de qualité et en quantité suffisante pour leurs citoyens.

« Nos citoyens et notre région, qui composent depuis plus de 50 ans avec les impacts découlant de la catastrophe environnementale des lagunes à Mercier ont besoin de l’aide du Gouvernement du Québec. J’ai confiance que le premier ministre sera à l’écoute de nos besoins et réceptif à notre demande », mentionne madame Lise Michaud, mairesse de Mercier.

Rappelons qu’à la suite de la contamination majeure des eaux souterraines de la région survenue à la fin des années 1960, le gouvernement avait ordonné et financé, dans les années 1970, la construction d’un réseau d’aqueduc et depuis, la Ville de Châteauguay doit fournir l’eau potable aux municipalités de la RIAVC.

« Il convient de souligner que l’usine de traitement d’eau de Châteauguay doit fournir l’ensemble des municipalités de la RIAVC en plus des villes de Léry et de Châteauguay, incluant notamment l’Hôpital Anna-Laberge. Les infrastructures atteignent leur fin de vie et l’usine de traitement de la Ville de Châteauguay ne réussit plus à fournir l’eau en quantité suffisante pour répondre aux besoins. », indique monsieur Éric Allard, maire de Châteauguay.

« En plus de la production d’eau potable actuellement limitée, nous devons composer avec des défis importants pour maintenir notre capacité d’intervention en matière de sécurité incendie. La pression dans notre réseau n’est pas constante et des coupures d’eau complètes surviennent parfois, ce qui s’avère préoccupant pour assurer pleinement notre rôle en sécurité incendie auprès de nos citoyens. », souligne madame Mélanie Lefort, mairesse de Sainte-Martine.

Les sommes requises pour moderniser les équipements et explorer des solutions permettant d’atteindre une autonomie locale et de diminuer ainsi la pression sur les équipements de la Ville de Châteauguay sont toujours poussées vers le haut en raison de la contamination, qui elle, demeure.

« Sans aide financière additionnelle aux programmes réguliers, nos municipalités doivent faire des choix financiers que d’autres municipalités n’ont pas à faire. », mentionne monsieur Sylvain Payant, maire de Saint-Isidore.

La Stratégie québécoise de l’eau 2018-2030 prévoit un accès à une eau potable de qualité qui respecte les plus hauts standards. D’ailleurs, le Gouvernement a promis au printemps dernier un programme d’aide aux municipalités pour l’accès à l’eau potable.

« Nous croyons que ce programme doit tenir compte des contextes particuliers comme celui découlant de la contamination des lagunes à Mercier. », renchérit monsieur Lucien Thibault, maire suppléant de Saint-Urbain-Premier.

Pour toutes ces raisons, dans une volonté commune, les municipalités du Comité régional des lagunes demandent l’aide du Gouvernement du Québec afin de leur permettre d’atteindre une autonomie locale quant à l’approvisionnement en eau et permettre à leurs citoyens d’avoir accès à de l’eau potable de qualité et en quantité suffisante pour les besoins actuels et futurs.

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